Entrée de Neil en pré-primaire : « Je veux rester avec maman ! »
Pas évident d’être mère. Surtout lorsque votre petit bout de chou de trois ans s’agrippe à vous et refuse de vous quitter. Comment regarder ces grands yeux larmoyants sans broncher ? Comment le consoler alors que vous êtes vous-même sur le point de craquer ? Selon Priya, ce qui fait peur à Neil n’est pas l’école elle-même, mais la séparation
"Le 12 janvier, Neil entre officiellement à la maternelle. Mais l’année dernière, il y est allé pendant à peu près 2 mois. C’était une phase d’adaptation. Et croyez-moi, cela n’a pas été facile. C’est un enfant très choyé, très attaché à moi. La séparation était dure pour lui."
Difficile pour l’enfant, difficile pour la maman. Le petit Neil est parfois capricieux mais attendrissant. Naïf, il ne comprend pas pourquoi il ne peut rester avec maman, pourquoi il ne peut pas rester à la maison et passer ses journées à courir et à jouer
"Neil est un garçon qui n’arrive pas à se tenir en place ; il court, il saute, il grimpe… Evidemment, à l’école il y a une certaine discipline qu’il n’aime pas. Mais c’est surtout la séparation qui lui fait peur. Les matins il pleurait, le soir il faisait parfois des cauchemars. Et lorsqu’il pleure, je pleure moi aussi. C’est dur de quitter votre enfant alors qu’il vous demande de revenir, de ne pas le laisser."
Quitter un enfant qui tend ses petits bras rondelets vers vous, cela demande de la volonté. Mais parce qu’on est mère, on s’efforce d’être forte. Parce qu’on sait que c’est pour son bien et que cela passera. Et pour cette rentrée officielle, Priya est mieux armée
"Je suis préparée. J’essaie de parler de l’école à Neil mais il fait semblant ne pas entendre (rires). Pourtant, je pense qu’il est lui aussi mieux préparé. Maintenant il sait qu’en fin de journée maman va venir le chercher. Et l’école va lui faire beaucoup de bien."
Pour le grand jour, mère et fils ont déjà fait leur shopping. Et du haut de ses trois ans, le petit Neil a déjà des goûts bien prononcés. Sa requête cette année : un sac Avengers
"Il commence à comprendre les couleurs. Maintenant, il peut dire « oui, je veux ça ! » Si vous lui montrez un cartable pour filles, il va vous dire « non ! sa pu fifi sa ! » Et il est vrai que les vêtement et accessoires coûtent cher : Rs. 300 pour un petit short, Rs. 250-300 pour une chemise, Rs. 500 pour les chaussures. Mais c’est pour mon bébé, donc je ne me plains pas ! "
Entrée en primaire : L’enthousiasme de Leishnavrow Gunnoo
Pour Prima, mère de Leishnavrow, la rentrée sera moins tumultueuse. Son fils s’apprête, avec joie et enthousiasme, à faire son entrée en primaire :
"L’idée d’aller à l’école le réjouit. C’est un enfant plutôt extraverti, il aime rencontrer des gens et se faire de nouveaux amis. Il n’a pas du tout peur. Au contraire, il attend avec impatience le 9 janvier !"
Prima étant elle-même enseignante à l’école où ira son fils, ils sont plus calmes, plus rassurés. La séparation ne sera pas très rude
"C’est vrai qu’on sera dans le même établissement. S’il a un quelquonque souci, je serai là pour lui. Mais il doit aussi avoir une certaine autonomie. Une fois à l’école, il sera avec son enseignante et ses amis. Ce n’est qu’en fin de journée qu’on se reverra pour rentrer à la maison. Les premiers jours je serai peut-être tentée de le regarder jouer pendant la récré mais c’est tout. C’est un garçon débrouillard. Je lui fais confiance."
Pourtant, impossible de ne pas être inquiète lorsqu’on est mère. Protectrice, habituée à s’accourir au moindre cri de détresse de l’enfant, la mère envisage toujours une nouvelle étape dans la vie de son enfant avec une pointe d’angoisse
"Oui, le stress est là. Pourtant, je suis enseignante et je sais comment cela va se passer. Des enfants qui viennent à l’école pour la première fois, j’en ai vu beaucoup ! Mais lorsque c’est mon enfant qui s’apprête à aller à l’école, il y a de l’inquiétude. Je ne sais pas quel prof il aura, je ne sais pas qui seront ses amis... Et puis, je pense que l’inquiétude vient naturellement lorsqu’on est maman.
Inquiétude mais aussi fierté. Se dire que son petit bout de chou grandit. Que c’est le début d’un beau parcours académique
"La dernière fois, Leishnavrow a essayé son uniforme et j’étais tellement ravie de voir mon petit bonhomme habillé en écolier. Même mon mari trouvait qu’avec son uniforme il paraissait plus grand. Notre petit bébé a grandi et nous en sommes fiers !"
C’est d’ailleurs avec fierté et bonne humeur que papa, maman et enfant ont fait le shopping pour la rentrée scolaire
"Nous avons déboursé environ Rs. 3000 pour la rentrée scolaire ; je trouve que c’est raisonnable. Evidemment, l’enfant a toujours ses petites préférences. Pour cette rentrée, il a voulu un sac Spiderman et un plumier Cars. "
Et parce que c’est un grand jour pour l’enfant mais aussi les parents, Leishnavrow sera accompagné de maman et de papa ce 9 janvier
"Je travaille déjà à l’école donc Leishnavrow et moi irons ensemble. Mais mon mari tient aussi à être auprès de son fils pour cet événement spécial. Il a déjà fait sa demande de congé. C’est un jour important pour notre fils mais aussi pour nous."
Entrée au collège : stress et détermination pour Khursheed et Shehzaad
Après le primaire, le collège. Qui dit collège dit adolescence, nouvelles rencontres, nouveaux apprentissages. Le collège, c’est là où l’on se découvre, où l’on pense à sa vocation, à son avenir. Du primaire au collège, c’est un grand pas à franchir. La mère sait que son fils n’est plus son petit garçon, qui se forgera une identité, qu’il acquerra une indépendance. Le petit bout de chou devenu jeune homme s’apprête à faire son entrée dans la cour des grands. Cette année, Shehzaad entre au Sir Abdool Raman Osman State College. Khursheed, sa mère, sait qu’il est temps que son fils vole de ses propres ailes
"Pour moi, il a toujours été mon petit bébé. Mais je sais qu’il n’est plus un bébé, qu’au collège il va s’épanouir. Mais c’est dur. Ce fils, je l’ai toujours choyé. Maintenant je commence à me demander si je le l’ai pas trop dorloté… Au collège c’est différent ; plus de sujets, devoir bouger pour chaque sujet… Devoir, plus tard, faire des choix importants. Maintenant, il va devoir aller à l’école par le bus. Il n’a pas l’habitude de voyager seul par le bus…"
De l’inquiétude aussi parce que le collégien est parfois influençable et rebelle. On a peur, qu’une fois au collège, l’enfant n’écoutera pas maman et ne fera qu’à sa tête
"Lorsqu’il va au collège, l’enfant change d’environnement. Et de nos jours on entend beaucoup parler de drogue, d’alcool, de cigarettes. Ces fléaux n’épargnent personne. C’est normal d’avoir un peu peur…"
Avoir peur. Parce que c’est normal, parce que c’est une nouvelle étape pour l’enfant aussi bien que la maman. Parce qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Puis, on voit aussi le bon côté des choses. Puis, on réalise qu’on doit accorder à notre enfant toute notre confiance et tout notre encouragement
"Je fais confiance à mon fils. Il a, jusqu’ici, été un garçon formidable. Même sur le plan académique, je suis sûre qu’il se débrouillera très bien. Il dit vouloir être ingénieur aéronautique. Pourquoi pas ? Pour cela, il doit choisir les sciences et travailler sérieusement. Quand on veut, on peut."
Et qui dit études, dit livres et accessoires. Pour Khursheed et Shehzaad, les achats ont commencé tôt :
"Le 12 décembre, nous avons eu la liste des livres et nous avons tout de suite commencé les achats. Nous avons déboursé Rs. 4000 pour les livres ! C’est beaucoup, j’ai été un peu surprise. En ce qui concerne le sac, les chaussures etc., j’ai été un peu indulgente. J’ai dépensé Rs. 1500 pour les chaussures. C’est la première fois que j’en dépense autant mais il a travaillé pour avoir de bons résultats de la C.P.E. Cela valait la peine !"
Du pré-primaire au collège… Tout un parcours. Chaque étape comporte son lot d’émotions. Ce 9 janvier (le 12 pour Priya et Neil), les mamans et enfants vivront joie, angoisse et anticipation. Chaque premier jour marque le début d’une nouvelle aventure, d’un nouveau trajet. Un premier jour ; un premier pas vers l’avenir. Nous souhaitons une très bonne rentrée aux mamans et aux enfants !