« Officiellement, nous avons environ 40, 000 personnes souffrant d’Hépatite C à Maurice.»
Les personnes les plus à risque ? Les toxicomanes et leurs partenaires. La maladie se transmet par voie intraveineuse et avant 1990 (avant qu’on fasse le dépistage systématique ou ‘screening’ des donneurs de sang), le virus se propageait aussi durant les transfusions sanguines. Une fois infectées, les personnes souffrent de jaunisse, de fièvre et de malaises mais la plupart du temps, elles n’ont aucun symptôme. L’hépatite C ; une maladie souvent asymptomatique mais mortelle à long terme.
« La plupart du temps, le patient ne meut pas directement de l’Hépatite C mais des complications de la maladie. Ces complications sont une cirrhose ou un cancer du foie et sont aggravées par le diabète. La mort survient à peu près 10 à 20 ans après la contamination. »
Parce que la maladie est souvent asymptomatique, le diagnostic est souvent tardif. Et lorsque le diagnostic tombe, le traitement reste peu accessible à Maurice.
« L’hépatite C n’est pas considérée comme étant une urgence médicale à Maurice. Depuis peu, il y a un médicament, le Harvoni, qui traite l’hépatite C. Mais le Harvoni coûte extrêmement cher ; le patient aura à débourser entre Rs 30,000 et Rs 40,000 pour le traitement complet. »
Pour avoir ce médicament, le patient devra se tourner vers son médecin traitant qui, à son tour, fera les démarches auprès d’un importateur. Bien-entendu, ces prix et procédures découragent le patient qui n’a pas toujours les moyens de payer un tel traitement.
Que se passe-t-il si ce patient se porte volontaire auprès de Cap Research ? Marine Cardona, Project Manager chez Cap Research nous explique :
« Si la personne âgée entre 18 et 70 ans correspond aux exigences du protocole, elle aura un document d’information qui détaille tous les aspects de la recherche qu’elle pourra signer après avoir eu le temps de réfléchir et de discuter avec le médecin. Ensuite, nous ferons plusieurs tests afin de nous assurer que le patient peut faire partie de l’essai. »
Si l’hospitalisation est nécessaire (pour suivre l’évolution des médicaments dans le sang, par exemple), le patient sera admis dans une clinique privée. Il bénéficie toujours d’un bilan de santé complet et d’un suivi durant toute l’étude et après sa sortie. Si le traitement n’est pas assez efficace, le sponsor de l’étude offre le traitement de référence comme le Harvoni.
Marine Cardona : « Quel bonheur, lorsque les volontaires sont guéris et viennent nous remercier ! Nous faisons avancer la recherche clinique mais en se faisant, nous aidons les gens à retrouver la santé. Cela fait énormément plaisir. »
Et si vous êtes un adulte en bonne santé et cherchez à contribuer aux avancées de la médecine, vous pouvez, vous aussi le faire. Votre participation sera indemnisée.
A noter que chaque étude de Cap Research est soumise à l’autorisation du Clinical Research Regulatory Council et l’avis favorable de l’Ethics Committee, tout en se conformant aux règles internationales pour assurer la sécurité et la santé des participants.