En dehors de l’intrigue captivante qui va de rebondissements en rebondissements, les personnages de Games of Thrones dont la vie ne semble tenir qu’à un fil et que ne finissons par apprécier malgré leur personnalité un peu tordue sont aussi responsables du succès de la série. Mais vous en conviendrez que certains ne sont pas des modèles de vertu.
D’ailleurs, des psychologues se sont amusés à faire une analyse de certains personnages (morts ou encore en vie) comme s’ils étaient leurs patients. Bien entendu, aucun professionnel ne peut établir un diagnostic sans rencontrer le sujet, mais ils ont fait de leur mieux et voici les conclusions tirées :
Ramsay Bolton : sadique sexuel et troubles de la personnalité antisociale
Selon les spécialistes, Ramsay Bolton est un sadique sexuel qui fait souffrir les autres pour son propre plaisir et qui n’affiche aucun remord qu’il s’agisse d’étrangers ou de membres de sa propre famille. Ce comportement sadique lui viendrait de son enfance difficile, mais aussi de son père, Roose Bolton, qui affiche lui aussi un comportement de psychopathe. N’oublions pas que le blason de la maison Bolton représente un homme écorché. Héritage familial, sans aucun doute !
Joffrey Baratheon : trouble des conduites et sadisme
Les spécialistes affirment que Joffrey souffre d’une forme précise de trouble de la personnalité sadique, le sadisme tyrannique, en raison du plaisir qu’il tire à agresser les autres verbalement ou physiquement en usant de son pouvoir. Toutefois, cette analyse ne va pas plus loin puisque les troubles de la personnalité sont diagnostiqués principalement chez les adultes et donc lorsqu’un individu a développé sa propre personnalité. Mais il est clair que Joffrey souffre de trouble des conduites puisqu’il démontre une propension à bafouer les droits des autres.
Ce comportement est sans doute le résultat d’un traumatisme face aux conflits entre les deux parents, du fait de ressembler à une fille (détail qui figure dans les livres), de la consanguinité, de la consommation d’alcool de Cersei pendant sa grossesse ou encore de toujours s’entendre dire qu’il est meilleur que les autres.
Cersei Lannister : troubles de personnalité anti-sociale et psychopathie
Son diagnostic n’est pas aussi direct que celui des autres de par sa position de femme dans une société extrêmement patriarcale. Cersei a été marginalisée et maltraitée par son père et son mari, et a grandi dans un contexte où seul le pouvoir, notamment le pouvoir royal compte. De ce fait, son comportement de psychopathe pourrait être dû aux circonstances et à la culture, et ne sont peut-être pas un trait de sa personnalité.
Contrairement à Joffrey et à Ramsay, l’attitude de Cersei est un moyen de se rapprocher du pouvoir et peut donc être perçu comme un geste de survie de son point de vue.
Jon Snow : trouble affectif saisonnier
À première vue, Jon Snow n’est qu’un bâtard de nature mélancolique, mais selon les experts, c’est un peu plus compliqué que ça. Alors que les personnages de Westeros semblent avoir de sérieux troubles psychologiques, c’est la dépression qui semble frapper la famille Stark. De toute évidence, Sansa est dépressive, tout comme sa mère Catelyn, qui présentait aussi des signes.
Jon Snow, quant à lui, a perdu beaucoup de personnes qui lui sont proches, un facteur déclencheur. Sans parler de l’expression sur son visage, un air toujours morose, caractéristique de la dépression. Il pourrait aussi s’agir d’un trouble affectif saisonnier, ce qui tient la route vu les conditions environnementales auxquelles il doit faire face.
Theon Greyjoy : le syndrome de Stockholm
Le calvaire qu’endure Theon est similaire à celui des femmes violentées par leur époux. Il n’a pas le choix et doit se soumettre pour rester en vie, c’est ce qu’on appelle le syndrome de Stockholm. Ce que Theon endure à cause de Ramsay est atroce, mais ce n’était rien comparé à ce qui se passait dans sa tête.
Ce qui est particulièrement intéressant chez lui, c’est qu’au tout début de la série, il se perçoit comme quelqu’un d’invincible, limite narcissique. Mais après sa rencontre avec Ramsey, il commence à avoir des épisodes psychotiques. On pourrait même le qualifier de schizophrène ou dire qu’il souffre d’un trouble schizo-affectif, parce qu’il est complètement coupé de la réalité. Il pense être quelqu’un d’autre : Schlingue.
Mais Schlingue n’est pas une de ses inventions et c’est là où l’on voit clairement qu’il est atteint du syndrome de Stockholm. Il a le choix et il choisit de rester avec son ravisseur. Il devient une autre personne : Schlingue et Theon Greyjoy n’étant pas la même personne.
Arya Stark : atteinte du symptôme de stress post-traumatique
La soif de tuer d’Arya est un élément intéressant de l’intrigue, mais nous révèle aussi des choses quelque peu perturbantes sur son sujet. Arya prend l’habitude de réciter tous les soirs des noms sur sa liste. N’est-ce pas là un signe de troubles obsessionnels-compulsifs ? Pas vraiment selon les spécialistes, car un TOC peut avoir des conséquences plus importantes sur le quotidien. On dira plutôt que c’est sa routine avant d’aller se coucher.
Dans le cas d’Arya, c’est le signe d’un stress post-traumatique. Elle est coincée dans un mode de survie. En énumérant chaque nom sur sa liste, elle revit tous les évènements qui lui sont arrivés. Elle ne réfléchit pas de manière rationnelle. Ses actions sont guidées par ses émotions : la peur et la colère.
C’est aussi pour cela qu’elle s’entend si bien avec le limier, qui figurait sur sa liste, mais avec qui elle a développé un lien plutôt particulier. Il est lui aussi en mode survie. Il a lui aussi vécu une expérience traumatisante. Et ils veillent tous deux l’un sur l’autre, un peu comme des frères et sœurs qui ont été retirés à la garde de leurs parents violents et qui se sont rapprochés dans leur famille d’accueil devenant très protecteurs l’un envers l’autre (même si les choses ne finissent pas aussi bien pour le limier).
Avec son retour à Winterfell, on se demande ce qu’elle peut bien avoir en tête et qui d’autre elle voudra tuer...
Daenerys Targaryen : pas grand-chose à signaler
Après cette longue liste de personnages narcissiques, psychopathes, dépressifs ou traumatisés, on croirait qu’il n’y a aucun personnage « sain d’esprit » dans cette série. Mais heureusement, quelques-uns d’entre eux, comme Daenerys, se portent plutôt bien.
Il n’y a pas grand-chose à signaler de son côté. Elle n’est pas narcissique, mais plutôt très empathique. Il est vrai qu’elle a tendance à envahir de grandes cités, libérant des personnes qui ne voulaient pas vraiment l’être. Mais elle n’a pas vraiment de problème psychologique. C’est une figure emblématique, mais elle se sent aussi responsable de tout le monde. En gros, elle s’en sort plutôt bien malgré les circonstances.
C’est sans doute pour cette raison qu’elle est très appréciée de plusieurs personnes. D’ailleurs, ce sont des personnages comme elle ou encore comme Jon Snow qui sont les plus appréciés des fans. Bien entendu, ceux présentant des troubles majeurs de la personnalité ne font pas l’unanimité…