Pour tonifier le corps
Fessiers, dos, bras, épaules… Presque aucune partie du corps n’est épargnée. L’équitation sollicite les muscles et encourage une bonne tonicité musculaire. Lorsque vous travaillez le trot et le galop dit ‘enlevé’, vous faites appel à certains muscles profonds ; abdos, dorsaux, abducteurs. Autres muscles très sollicités aussi : les muscles du fessier.
Pour (re) apprendre à écouter et aimer
Le cheval et son cavalier. L’équitation est un travail d’équipe. Vous devez être présent, vous devez être à l’écoute et pouvoir interpréter les gestes de votre monture. L’équitation vous permet de développer vos qualités relationnelles. Elle vous apprend le respect, l’amitié, l’entente. Elle vous apprend à communiquer sans mots. L’occasion pour tisser une belle amitié. Apaisante.
Pour un meilleur équilibre et une meilleure respiration
Pourquoi certains physiothérapeutes encouragent-ils leurs patients à essayer l’équitation à votre avis ? L’équitation vous incite à adopter la bonne posture (se tenir droit tout en étant décontracté) et améliore l’équilibre. Et lorsque vous vous tenez droit sur votre cheval, vous inspirez aussi de grandes bouffées d’air frais. Pratiquée en plein air, cette activité régule le système nerveux et la circulation sanguine et oxygène les muscles.
L’équitation ; quand commencer ?
Convaincu (e) ? Mais quand commencer l’équitation ? Il n’y a pas de limite d’âge ; ils sont nombreux, les adultes qui décident de se mettre à l’équitation. Mais mieux vaut commencer tôt ; l’équitation encourage l’équilibre, le développement psychomoteur, le sens de l’autonomie et le sens relationnel de l’enfant. L’apprentissage peut commencer à partir de 5-6 ans. Un adulte débutera à cheval, l’enfant débutera sur un poney. Certains centres équestres proposent même le « Baby Poney » ; destiné aux enfants de 18 mois à 4 ans, l’activité permet aux bouts de chou de faire connaissance avec des poneys plus petits appelés Shetlands.
Comment se passe la première leçon ?
Un moniteur sera là pour vous aider à monter sur votre cheval, régler vos étriers… Les premières leçons seront surtout consacrées à l’apprentissage des règles élémentaires de l’équitation. Ensuite vient le moment de se familiariser le cheval et des exercices de mise en selle. Puis vous apprenez à faire avancer votre cheval, à l’arrêter et le faire tourner. Après plusieurs séances d'équitation, vous serez capable de guider votre cheval en toute autonomie !
Initiation à l’équitation : le point avec Aurélie Valette, monitrice au Club Hippique de Floréal
Oui, mais où faire de l’équitation à Maurice ? Comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les activités disponibles ? Pour le savoir, je me suis rendue au Club Hippique de Floréal. Cadre idyllique, verdoyant. De grands arbres (on m’apprend qu’ils sont centenaires), de beaux chevaux. On m’apprend aussi que le club existe depuis 1950, qu’il fût le premier centre équestre de l'île ; maintenant il compte près de 80 chevaux et poneys.
Aurélie Valette, à partir de quel âge peut-on s’initier à l’équitation ?
Au Club Hippique, vous commencez à 5 ans avec le baby poney. Lorsque les enfants sont suffisamment autonomes, ils passent en phase intermédiaire. Ils ont normalement entre 8 à 13 ans. Ils montent toujours à poney. C’est lorsqu’ils atteignent un niveau confirmé qu’ils montent à cheval.
Parlez-nous du baby poney. Comment se passent les premières séances ?
Au début, nous nous concentrons sur l’essentiel ; le contact avec l’animal. Nous n’allons pas directement aux techniques. Pour mettre à l’aise l’enfant, nous pouvons faire des jeux : 1 2 3 soleil, l’épervier, le relai… Nous rendons l’apprentissage le plus ludique possible.
Qu’en est-il de la sécurité de l’enfant ?
Déjà, les moniteurs sont tout le temps là. Puis, le baby poney se fait dans un endroit beaucoup plus petit, il y a plus de contrôle, le poney est moins susceptible de mal se comporter. Avant de proposer un exercice, nous nous demandons toujours si l’enfant serait capable de le faire. Nous ne prenons jamais de risque.
C’est quoi un moniteur ? Qu’a-t-il suivi comme formation ?
J’ai suivi une formation appelée le BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport). C’est une formation qui nous apprend à préparer les leçons, à être animateur… Nous apprenons aussi tout sur l’enfant et le cheval.
Pourquoi encourager un enfant à faire l’équitation ?
Parce que je vois comment les enfants changent pour le meilleur après s’être initiés à l’équitation. Les timides deviennent plus expressifs, ceux qui sont hyperactifs deviennent plus calmes. Les spécialistes proposent l’équitation comme thérapie pour l’hyperactivité. Evidemment, c’est bon pour les muscles, les articulations… On apprend à être dans l’instant présent. D’ailleurs le Club Hippique reçoit toutes les semaines les enfants de l’APEIM. Ils souffrent d’un handicap physique ou mental et ils adorent l’équitation ! L’équitation fait du bien à tout le monde !
Qu’en est-il des adultes ? Comment se passe une première séance pour eux ?
Les adultes sont les bienvenus. Avec eux, l’approche est légèrement différente. Il faut leur apprendre la confiance. Les adultes réfléchissent plus, donc ils hésitent plus. Parfois ils ont peur ou sont plus méfiants. Les enfants sont plus intuitifs.
Pensez-vous que l’équitation est plus accessible aux Mauriciens maintenant ?
Nous essayons de la rendre accessible. Il faut arrêter de penser que c’est un sport réservé à un segment de la population. Et pour ceux qui n’ont pas les moyens d’être membres, il y a des stages non-membres pendant les vacances scolaires. Ils sont réservés aux enfants de 5 à 15 ans et sont à un prix très abordable. En tout cas, les Mauriciens aiment les chevaux. Pendant nos journées portes ouvertes nous recevons vers 5000 personnes.