Le complexe d’infériorité peut être à l’origine de grandes souffrances qu’il soit basé sur un véritable défaut ou un défaut supposé. Le traitement le plus adapté dans ces cas est une thérapie cognitivo-comportementale.
Le complexe d’infériorité : des préoccupations centrées sur un défaut
Une personne ayant un complexe d’infériorité peut en souffrir à cause d’un défaut physique ou intellectuel réel ou supposé : soit elle est plus petite que la moyenne, chauve, a les oreilles décollées. Par conséquent, cette personne essaiera de dissimuler ce qu’elle perçoit comme un défaut en cachant cette partie de son physique ou de sa personnalité qui la dérange. Elle portera des talonnettes ou ne prendra pas la parole pendant une réunion de peur de se sentir bête. Dans certains cas, le défaut physique à l’origine du complexe est inexistant. On parle alors de dysmorphophobie.
Le complexe d’infériorité est d’origine psychologique. À la source de ce problème, le sentiment d’être nul : des problèmes d’estime de soi, une surestimation des autres (leur attribuant des caractéristiques comme plus beaux, plus intelligents, plus courageux, etc.) Résultat : repli sur soi, peur des autres, angoisses, dépression… La souffrance causée par les complexes peut être atroce, mais malheureusement elle est trop souvent sous-estimée par l’entourage.
Complexe d’infériorité : quelles sont les causes ?
Ce manque de confiance en soi peut avoir plusieurs causes. Durant l’enfance, avoir un père ou une mère complexée peut être une cause, tout comme grandir dans une famille « toxique », c’est-à-dire, qui ne cesse de vous rabaisser en pointant du doigt vos défauts physiques. Sans oublier les moqueries de la cour de récré. Tout cela peut développer des complexes chez un enfant qui a une faible estime de soi. Ce n’est pas tout, notre société qui prône par le zéro défaut peut faire apparaître des complexes d’infériorité surtout chez les perfectionnistes.
Peut-on se débarrasser d’un complexe d’infériorité ?
Oui, c’est possible. La meilleure façon d’en venir à bout est de suivre un traitement sur l’estime de soi afin d’apprendre à répondre à cette voix intérieure qui vous fait croire que vous êtes moche ou un(e) bon(ne) à rien. Les thérapies cognitivo-comportementales sont les plus adaptées pour reprendre confiance en soi.
Voici quelques conseils issus de ces thérapies pour ceux et celles qui souffrent d’un complexe d’infériorité :
- La première étape consiste à identifier les causes du complexe.
- Puis, il s’agit d’accepter ses points faibles et remettre le son défaut en contexte. Prenons un exemple : vous détestez votre nez, mais aimez-vous votre physique ?
- Défocalisez ! N’oubliez pas qu’un être humain c’est avant tout un ensemble de choses : un physique, un intellect, des relations humaines…
- Ne soyez pas perfectionniste, car bien souvent, le perfectionniste est celui qui a le plus de complexes.
- Ne cachez pas votre complexe. Au contraire, n’hésitez pas à en parler aux autres.
- N’hésitez pas à vous affirmer devant les autres en disant ce que vous avez à dire, et ce, même si les autres vous trouvent bête.
- Demandez à votre entourage de vous dire vos qualités et vos défauts.