Bon à savoir
- Il existe plusieurs formes de consommation d’alcool : occasionnelles, modérées ou exagérées.
- Il y a un risque de dépendance associée à ces différentes formes de consommation.
- La dépendance à l’alcool est accompagnée de conséquences graves pour la santé physique aussi bien que psychologique.
- Il est possible de se soigner et de s’en sortir, mais la décision d’arrêter est un choix de vie.
Les différents types de buveurs
Vous le savez sans doute déjà, il y a plusieurs façons de boire : un peu, beaucoup, beaucoup trop, de temps en temps, souvent, tous les jours, etc.
Pour certaines personnes, boire tous les toujours devient une habitude. Elles ne sont pas ivres, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont moins en danger. C’est aussi une forme de dépendance qui passe très souvent inaperçue.
Pour d’autres, l’alcool est associé plutôt à des fêtes. Ces personnes ne touchent pas une goutte d’alcool pendant la semaine, mais seront les premiers à se soûler le weekend venu.
Et puis, il y a ceux qui boivent non pas par plaisir, mais par besoin. Ils sont dépendants à l’alcool en d’autres mots, alcooliques.
« Boire trop », qu’est-ce que ça cache ?
À partir de combien de verres doit-on placer la limiter ? 4 ou 5 verres ? Qu’est-ce que ça veut dire « boire trop » ? Pas si simples comme questions puisque même en petites quantités, l’alcool présente toujours des risques.
Pour nous permettre d’avoir des réponses plus claires à ces questions, les experts ont défini des repères, c’est-à-dire des types de comportements relatifs à la consommation d’alcool qu’ils jugent dangereux : la consommation à risque, la consommation nocive et l’alcoolisme.
La consommation à risque
Les personnes boivent beaucoup mais n’ont pas encore de problèmes médicaux, professionnels ou relationnels.
Dans le but de limiter les risques pour la santé, les experts ont établi des limites : pas plus de 2 verres par jour pour les femmes, et 3 verres pour les hommes, avec au moins un jour dans la semaine sans alcool. Dans une fête, ils conseillent de ne pas consommer plus de 4 verres. Mais attention, ils n’encouragent pas à boire 2 ou 3 verres par jour. Ils ne font qu’indiquer la limite à ne pas franchir.
La consommation nocive
On parle de consommation nocive lorsqu’elle commence à poser des problèmes, que ce soit des maladies, des problèmes au travail ou encore des soucis conjugaux. À ce stade, le mieux est de réduire grandement la consommation et si possible, ne plus boire une goutte d’alcool.
L’alcoolodépendance
À ce stade, la personne n’arrive plus à maîtriser sa consommation d’alcool et ne peut plus s’en passer. Lorsqu’il ne boit pas, un alcoolique présente des symptômes de sevrage qui se manifestent par de l’anxiété, des tremblements, de la sueur, de l’agitation. L’alcool permet alors de calmer ces symptômes.
Un de vos proches boit trop. Que faire ? Comment réagir ?
En lisant cet article, vous pensez à ce proche (ami, collègue de travail ou membre de la famille qui présente ces symptômes) et vous ne savez pas quoi faire pour l’aider ? Voici quelques conseils extraits d’un ouvrage appelé Alcool : de l’esclavage à la liberté (2007) :
À ne pas faire :
- Ne rien dire : l’alcool est un problème trop important pour ne rien dire ou ne rien faire.
- Faire la morale, se montrer menaçant(e), hausser le ton : tout ce que vous ferez sera de culpabiliser votre proche et empêcher toute communication.
- Contrôler sa consommation ou son argent : quoi que vous fassiez, si votre proche alcoolique veut boire, il/elle y arrivera.
- Jouer le soignant : vous n’êtes pas forcément le/la mieux placé(e) pour l’aider, il est préférable de se tourner vers de vrais professionnels qui sauront le/la prendre en charge.
- Accepter de subir la violence verbale ou physique : ne vous mettez pas en danger, protégez-vous.
Ce qui est recommandé :
- Être le (la) plus sincère possible : dites ce que vous ressentez face à ce problème tout en nommant explicitement l’alcoolisme.
- Parler de votre souffrance face à cette situation.
- Reconnaître et valoriser ses efforts pour diminuer ou arrêter sa consommation, même s’ils ne sont pas toujours un succès.
- Continuer à voir votre proche comme quelqu’un(e) de responsable de lui-même/d’elle-même.
- Poser des limites, mais attention, le chantage ou la menace de sanctions ne vous mèneront à rien si vous ne faites pas ce que vous dites.
- Vous montrez patient(e).
- Consulter un médecin
Vers qui se tourner ?
Si un de vos proches est alcoolique, vous pouvez vous tourner vers les associations suivantes :
Etoile d'Espérance - Association Alcool Femmes
1, Rue Meldrum, Curepipe
Email : [email protected]
Tel : 606 2040, 5903 6808 (Thérapie), 606 3490 (Administration)
Conseils pour les proches de personnes alcoolo-dépendantes
Tel : 5 973 7777 - 5 762 8265 - 5 716 3355 (Hotline)
Alcooliques Anonymes
Boite Postale 98 Rose Hill
Email : [email protected]
Tel : 5 762 8265 - 5 973 7777 - 5 716 3355 (Hotline)