Pourquoi c’est si bon : la dopamine !
Ce que toutes les substances psychoactives ont en commun ? Elles augmentent toutes la quantité de dopamine dans une zone du cerveau, le circuit de récompense.
Le plus célèbre des neurotransmetteurs, la dopamine est aussi considérée comme étant la « molécule du plaisir ». Selon le psychiatre David Servan-Schreiber, une bouffée de dopamine provoque une montée de désir dont la libération procure un sentiment d’énergie et de puissance.
3 modes d’action possible des substances psychoactives
Certaines substances imitent les neuromédiateurs naturels déjà présents dans le cerveau et se substituent à eux dans les récepteurs. La nicotine, par exemple, s’installe dans les récepteurs à acétylcholine.
D’autres substances comme la cocaïne vont augmenter la sécrétion d’un neuromédiateur naturel. La cocaïne augmente la présence de dopamine dans la synapse.
Finalement, il existe aussi des substances qui bloquent un neuromédiateur naturel : par exemple, l'alcool bloque les récepteurs nommés NMDA. Ces récepteurs sont essentiels à la mémoire et à la plasticité synaptique.
Les effets de chaque substance
L’alcool : il agit grandement sur le cortex frontal, partie du cerveau impliquée dans la maitrise de soi, le comportement en société, le raisonnement et la résolution de problèmes. Il augmente la libération de la dopamine et se lie à de nombreux récepteurs biologiques comme les récepteurs à glutamate, GABA, sérotonine, nicotine.
L’héroïne : le cerveau transforme l’héroïne en morphine. Elle se lie aux récepteurs opioïdes naturels (récepteurs des endorphines). Elle encourage aussi sécrétion de dopamine de manière indirecte, en minimisant le contrôle que les neurones GABA exercent sur les neurones à dopamine.
La cocaïne : elle empêche la recapture de la dopamine, augmentant ainsi leur effet dans les synapses et le système limbique (cerveau des émotions).
Le cannabis : le principe actif du cannabis est le tétrahydrocannobinol (THC) qui se lie à des récepteurs présents sur différents types de neurones du cerveau. Selon un mécanisme que les chercheurs étudient encore, le cannabis entraine une faible libération de dopamine. Selon une étude menée par L'équipe de Giovanni Marsicano, de l'Université de Bordeaux, le THC réduirait aussi les échanges d’informations entre les neurones.
La nicotine du tabac : la nicotine est la molécule responsable des syndromes de manque et de dépendance que cause le tabac. Elle accroit aussi la libération de la dopamine par certains neurones et imite l’action d’un neurotransmetteur ; l'acétylcholine. Elle encourage aussi la sécrétion d’endomorphines, ce qui explique pourquoi elle apaise la douleur.
Si vous ou un proche souffre d’un problème d’addiction, n’hésitez pas à demander de l’aide. Il vaut mieux agir le plus tôt possible. Quelques numéros utiles :
Alcooliques Anonymes
Numéro : 5762 8265 / 5973 7777
Dr Idrice Goomany Centre for the Prevention and Treatment of Alcoholism and Drug Addiction
Numéro : 242 30 16 / 947 50 43
Centre de Solidarité pour une Nouvelle Vie
Numéro : 464 9980 / 464 7815
AILES : aide et soutien aux utilisateurs de drogue, personnes vivant avec le VIH et leurs familles.
Numéro : 696 2118