C’est lors du Sommet Mondial des Gouvernements à Dubaï en février que Tedros Adhanom a tiré la sonnette d’alarme :
« Une épidémie dévastatrice peut se déclencher n’importe quand dans n’importe quel pays. Parce que nous ne sommes pas préparés, elle tuera des millions de personnes. Le monde reste vulnérable. »
Il a parlé d’une épidémie similaire à celle de la grippe espagnole qui a eu lieu 100 ans de cela. Pouvons-nous être toujours si vulnérables après 100 ans? Tedros Adhanom vous répondra par l’affirmative. Cela, parce que malgré les progrès scientifiques et les nouvelles technologies, 3,5 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux services de santé essentiels. 100 millions de personnes vivent aussi dans l’extrême pauvreté. C’est à ces personnes vulnérables que la maladie s’attaquera en premier. Mais comme elles n’ont pas les moyens de consulter un médecin, elles mourront sans se faire diagnostiquer. Ainsi, les premiers signes de l’épidémie passeront inaperçus. Le virus aura le temps nécessaire pour se propager, pour se muter peut-être et lorsque nous prendrons conscience de la situation, ce sera trop tard.
Ce qui faudrait faire ? Ne plus lésiner sur les moyens et œuvrer afin que tout le monde ait accès aux services de santé essentiels. Il déplore aussi ne fait que nous caractérisons trop souvent la santé comme un coût à maîtriser « et non comme un investissement à nourrir ». Les programmes de surveillance constituent l’une des formes de protection les plus vitales que les organismes de santé publique du monde puissent offrir, mais ces derniers dépendent de l’argent des gouvernements. Or la plupart des gouvernements réduisent le budget de ces programmes. Par exemple, les Centers for Disease Control and Prevention aux Etats-Unis ont décidé de réduire leurs programmes de prévention des épidémies par 80 %. Les programmes de prévention des maladies infectieuses comme l’Ebola ont aussi été réduits dans 39 des 49 pays où ils étaient utilisés.
Le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé a tenu à rappeler qu’une société en bonne santé est aussi fondamentale pour bâtir des économies fortes et florissantes. Si nous voulons créer une société saine pour les générations futures, il nous faut agir maintenant. Il a terminé en affirmant que nous pouvons et devons faire mieux.
Source de l’article : Futurism