La tabac : le processus est lent mais inéluctable
Les fumeurs ne se rendent pas compte que fumer des cigarettes tue non seulement leurs poumons, mais diminue leur libido et augmente sérieusement les risques de dysfonction érectile chez les hommes. Pourquoi ? Parceque ce n'est pas visible immédiatement. Mais c'est pourtant inéluctable. Les produits chimiques toxiques contenus dans la fumée de cigarette détériorent les vaisseaux sanguins et les tissus péniens, en provoquant petit à petit une obstruction des artères péniennes, indispensables à la bonne qualité d'une érection. Comme le monoxyde de carbone contenu dans la cigarette remplace l’oxygène dans le sang, les muscles, dont les muscles érectiles fonctionnent mal. Sachez que cela ne concerne pas seulement les fumeurs chroniques : les effets du tabac se font sentir 24 h suivant chaque cigarette !
L’alcool : l'une des causes les plus courantes de dysfonction érectile
La consommation excessive d'alcool est l'une des causes les plus courantes de dysfonction érectile. Cela se produit pour quatre raisons principales:
- plus le sang d’une personne est alcoolisé, plus il est difficile au cerveau de détecter et de réagir à la stimulation sexuelle.
- l'alcool est un dépresseur. Cela signifie qu'il interfère avec le système nerveux, en particulier sur les éléments nécessaires à l'excitation et à l'orgasme - la circulation sanguine, la respiration et la sensibilité nerveuse.
- l'alcool provoque la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui modifie la façon dont le sang circule vers et depuis le pénis.
- l’alcool est un diurétique et une consommation excessive entraîne une déshydratation et une augmentation des taux d’angiotensine, une hormone associée au dysfonctionnement érectile.
L'abus d'alcool à long terme peut endommager le système nerveux, responsable du déclenchement des signaux qui provoquent une érection. Des études ont montré que tous les aspects de la réponse sexuelle du corps sont finalement affectés par l’alcool. Les effets les plus courants sont l'éjaculation précoce, la diminution du désir sexuel et donc de la capacité érectile.
Les drogues : une mode de fonctionnement varié et des impacts différents.
«Sexe, drogues et rock and roll» : c'était le mantra du mouvement de contre-culture qui a dominé la fin des années 60 et le début de années 70. Et pourtant ! Si la consommation de certaines drogues est souvent associée aux performances sexuelles, au final, le bilan est tout autre, à moyen comme à long terme.
Le cannabis, à faible dose, est connu pour stimuler l'excitation et intensifier l'orgasme, mais il y a un revers à la médaille. Ses principes actifs diminuent la production de testostérone ce qui occasionne des dysfonctions érectiles, une baisse de désir sexuel, et des troubles de l'orgasme. Des études antérieures avaient déjà permis de démontrer que le cannabis avait une incidence sur certains récepteurs du cerveau. Et une autre étude de 2015 démontre que le pénis contient également ces mêmes récepteurs - et qu'ils peuvent être inhibés par des niveaux élevés de cannabis. En conséquence, les fumeurs de cannabis ont des taux de dysfonction érectile plus élevés que la normale. Consommé à forte dose, le cannabis entraîne une baisse significative de la libido. Associé à du tabac, ses effets sont dévastateurs sur les vaisseaux sanguins.
On sait depuis longtemps que les drogues opiacés et opioïdes peuvent inhiber le comportement sexuel. Même aux niveaux thérapeutiques, les opioïdes prescrits sur ordonnance provoquent une dysfonction érectile chez plus du quart des patients masculins. Ces drogues agissent sur la production d’hormones, d’où une diminution du désir sexuel et finalement des troubles érectiles. Et le Viagra n’y change rien !
Bien que d’autres drogues comme l’ecstasy, la MDA ou la cocaïne, soient connues pour augmenter la performance et l'endurance sexuelle, la vérité est tout autre. Si les effets sont réels sur le court terme, l’impact sur la vie sexuelle sur le long terme est bien différent. Ces drogues provoquent des lésions vasculaires en accélérant le vieillissement artériel. Et même avant que ne surviennent des lésions vasculaires provoquant des dysfonctions érectiles, il existe un risque réel de priapisme, une érection douloureuse, une urgence médicale. Non traité, le priapisme peut entraîner des dommages au pénis et même une amputation.
Il n’est donc pas surprenant que, si vous voulez préserver vos capacités érectiles, vous devez limiter votre consommation d’alcool, des drogues et de tabac. Et si vous en êtes dépendant, c’est cette dépendance qui doit être traitée avant tout autre problème.