Aux Etats-Unis, selon les statistiques, plus de 2 femmes adultes sur 3 sont en surpoids ou obèses. On savait déjà que le surpoids est un facteur déterminant pour le cancer du sein, surtout après la ménopause. L’œstrogène diminue naturellement après 55 ans environ, or les cellules adipeuses maintiennent le taux d’hormones élevé. Ce qui peut provoquer la croissance de tumeurs.
Est ce qu’en perdant du poids, on diminuerait ce risque ? Il n’y avait pas encore assez de recherches pour répondre de façon certaine. C’est pourquoi les chercheurs de l’American Cancer Society se sont penchés sur la question.
Une perte de poids minime mais continue
L’analyse a porté sur une dizaine d’études menées aux États-Unis, en Australie et en Asie. Les chercheurs ont enregistré le poids de plus de 180 000 femmes âgées de 50 ans et plus. Leur poids a été évalué trois fois sur une période de dix ans : au début de l’étude, au bout de 5 ans et encore 5 ans après.
Les résultats suggèrent qu’une perte de poids – même minime mais continue – diminue le risque de cancer du sein chez les femmes de plus de 50 ans. Plus la perte de poids est importante, plus le risque de cancer diminue.
Une perte de poids de
- 2 à 4,5 kg diminuait le risque de 13 % par rapport aux femmes dont le poids était stable.
- 4,5 à 9 kg le risque baissait de 16 %
- 9 kg ou plus le risque reculait de 26 %
De plus, les femmes qui ont perdu au moins 9 kg et qui en ont repris quelques uns (mais pas la totalité) voyait aussi leur risque de développer un cancer diminuer.
Ce que cela signifie pour vous
Il faut tout de même préciser que cette étude n’inclut pas les femmes qui suivent une hormonothérapie post-ménopause. Les résultats ont été observés davantage chez les femmes qui avaient un surplus de poids ou qui étaient obèses. Néanmoins, les résultats de cette étude font écho aux résultats de l’étude d’observation de la Women’s Health Initiative présentés en 2017 : Les femmes postménopausées en surpoids qui ont perdu environ 5kg ont un risque plus faible de cancer du sein que les femmes qui n’ont pas perdu de poids.
Jusqu’à présent, les scientifiques n’étaient pas certain que la perte de poids diminuait le risque de cancer du sein. Cette étude, la première à étudier un échantillon de participantes aussi important, est très prometteuse. Elle suggère qu’il y a des choses simples que les femmes peuvent faire pour potentiellement diminuer le risque de développer un cancer du sein.
Cette étude a été publiée en décembre 2019 dans le Journal of the National Cancer Institute,