Une enquête sur plusieurs années
Des chercheurs américains ont analysé les données recueillies lors des enquêtes nationales sur la santé, entre 2003 et 2006. Ils se sont intéressés aux données concernant l’activité physique. Pour le besoin de cette étude, ils ont utilisé l’équivalent métabolique : nombre d’heures par semaine, fréquence, durée et intensité. Ils ont ainsi pu comparer équitablement le niveau d’activité d’un personne sportive à celle qui ne pratiquait aucun sport. Voici leur résultats.
La marche : mais la peine de se presser
Les chercheurs ont constaté que plus la marche était longue, plus le taux de mortalité chutait. Les personnes qui faisaient au moins 8 000 pas par jour voyaient leur taux de mortalité diminuer de 41 % par rapport à celles qui ne faisaient que 4 000 pas par jour. Et celles qui faisaient 12 000 pas par jour avaient un risque de mortalité - toutes causes confondues - inférieur de 65 %. L’intensité du pas (nombre de pas par minute) n’a pas influencé le risque de décès. Ce qui suggère que marcher plus est plus important que marcher vite. La marche est également associé à une réduction des taux de mortalité liés aux maladies cardiovasculaires et au cancer. L’étude a été publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA)
Le tennis et tous les sports de raquette
Vous voulez vivre plus longtemps ? La balle est dans votre camp. En plus, cette activité respecte la distanciation physique, car vous êtes à plus 1,80 m de votre adversaire. Une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine, portait sur plus de 80 000 adultes britanniques âgés d’au moins 30 ans. Selon le Dr Stamatakis, auteur principal, les personnes qui jouent au tennis ou à d’autres sports de raquette (squash, badminton) voient leu taux de mortalité diminuer de 47 % à par rapport à celles qui ne pratiquent aucun de ces sports. Ils ont constaté la même chose concernant le risque de mortalité lié aux maladies cardiovasculaires : il était inférieur de 56 %.
Une autre étude a comparé huit sports différents. Les chercheurs ont découvert plusieurs choses. Les joueurs de tennis vivaient en moyenne 9,7 ans de plus que les personnes qui ne faisaient pas d’exercice. Ceux qui jouaient au badminton arrivaient en deuxième position, avec un gain de 6,2 ans de vie supplémentaire. Quant aux joueurs du football, le gain supplémentaire était de cinq ans.
La natation
Selon le Dr Stamatakis et son équipe, les personnes qui nagent régulièrement réduisaient leur risque de mortalité (toutes causes confondues) de 28 % par rapport aux personnes qui ne nagent pas. Autre constatation : les nageurs présentaient un risque de mortalité lié aux maladies cardiovasculaires inférieur de 41 % par rapport aux personnes qui ne nagent pas. Alors, on se met en maillot et on y va.
Aérobic
Selon le Dr Stamatakis et ses collègues, les personnes qui pratiquent cette activité voient leur risque de mortalité diminuer de 27 % par rapport à celles qui n’en font pas. Et le risque est de 36 % plus faible chez celles qui souffrent de maladies cardiovasculaires.
L’aérobic est aussi appelée gymnastique tonique ou rythmée et le mot signifie «avec de l’oxygène». Grâce à son rythme très soutenu, cette activité physique fait augmenter le rythme cardiaque et l’oxygénation des muscles. Ce qui aide à maintenir le cœur, les poumons et le système circulatoire en bonne santé.
L’aérobic a réduit le risque de mortalité au niveau physique et même cellulaire, ont indiqué les chercheurs dans un essai contrôlé randomisé. Leur étude, publié dans le European Heart Journal, a montré que l’entraînement d’endurance et par intervalles à haute intensité augmentaient l’activité télomérique et la longueur des télomères. Ce sont des indicateurs clés du vieillissement cellulaire.
On peut faire de l’aérobic sur un rythme funk, pour les plus jeunes. Ou du Low Impact aerobic, pour les débutants et les seniors. Les impacts au sol sont plus doux et le rythme et les enchaînements bien moins endiablés. Mais à déconseiller à ceux qui ont déjà des problèmes lombaires ou des problèmes aux genoux.