« Nous ne vivons plus à l’ère préhistorique ! Les médicaments sont là pour combattre les migraines et autres douleurs persistantes, n’est-ce pas ? J’ai toujours souhaité accoucher en maîtrisant la situation et la seule façon de le faire était de passer par l’étape péridurale ».
Rima, maman pour la première fois à 26 ans, n’en démord pas, le temps des grandes souffrances est révolu. Accoucher par voie naturelle sans péridurale lui semblait aussi impensable qu’irresponsable : « Je tenais à vivre ces moments de travail en toute sérénité. Et puisqu’on nous donne le choix entre la souffrance et la non-souffrance, ma décision en concertation avec mon mari, a été rapidement faite !»
Si le fait d’opter pour une péridurale rend Rima folle de joie, c’est loin d’être le cas pour sa mère qui avait accouché naturellement : « Elle a essayé de me convaincre de changer d’avis, en me disant que c’était risqué pour moi comme pour le bébé.
"J’avais fait mes recherches sur le net, je savais à quoi m’attendre, que c’était une très grosse aiguille, qu’un simple mouvement de travers pourrait me faire perdre l’usage de mes jambes, mais j’ai refusé de tomber dans la paranoïa. J’étais décidée à vivre mon accouchement pleinement, c’était donc pour moi la seule option viable ». Rima donne également son consentement préalable à une césarienne, si le besoin se présentait : « Je ne comprenais pas ceux qui diabolisaient la césarienne au point de l’accuser de tous les maux ! Elle était pour moi comme un recours efficace et j’avais prévenu mon médecin que je me tournerais vers elle si besoin est."
Rima perd les eaux et le travail commence. Dès les premières douleurs, les médicaments sont de rigueur, suivis de la grosse piqûre : « Je me souviens qu’elle était de la taille d’un stylo. Oui, j’ai eu mal, j’ai eu aussi peur pendant quelques minutes ». Cette fichue peur de se retrouver paralysée. « Et puis le rationnel reprend le dessus, on se retrouve avec le bas du corps engourdi. Je suis demandé ce que je ferais si je me retrouvais à vie dans une telle situation, sans l’usage de mes jambes… C’était bizarre, mais au moins je n’avais plus mal ! »
La tension redescend, Rima attend son premier enfant avec le sourire, en tenant la main de son époux. Elle arrive même à passer un coup de fil à sa sœur :« Je n’aurai pas été dans cet état d’esprit sans péridurale. Je me connais, j’aurais crié, hurlé ! »
Et puis le gynéco qui annonce que le pouls de bébé commence à ralentir. Une césarienne s’impose. Aucune panique pour Rima, direction la salle d’op avec son époux qui commentera pour elle les faits et gestes : « Je lui posais sans cesse des questions et il me répondait à chaque fois ‘on coupe, on coupe !’ Quand j’ai vu ma fille sortir, j’étais heureuse et soulagée ! Je ne bougeais certes plus les jambes, mais j’étais heureuse ! »
Le reste est connu de tous les parents. L’arrivée de bébé qui chamboule la vie, entre couches, biberons et rots. Rima n’a jamais regretté son choix de péridurale : « Je dis oui pour le second ! Sans la moindre once d’hésitation !
Un choix clair et net…
MAJ 29/10/18