Les premiers antidépresseurs ont vu le jour vers la fin des années 1950. À l’époque, ils se faisaient appeler « inhibiteurs de la recapture de la monoamine oxydase » et étaient connus principalement pour leurs effets secondaires très gênants. Aujourd’hui, les antidépresseurs sont principalement des « inhibiteurs de la recapture de la sérotonine » ou IRS. À noter qu’il existe six familles d’antidépresseurs et environ une trentaine de médicaments différents. Leur mécanisme d’action étant plus spécifique, ils ne conviennent pas à tout le monde, mais entraînent néanmoins moins d’effets secondaires indésirables.
Si l’on appuie sur la nature biologique de la dépression, c’est le fonctionnement du cerveau qui est concerné par ce trouble et non sa structure. Cela signifie que les différents symptômes ressentis par un sujet dépressif sont dus par exemple à une, voire plusieurs anomalies dans la transmission de certaines substances chimiques. À savoir que les messages cérébraux, qu’ils soient liés à la sensorialité, la motricité ou encore les émotions, sont transmis grâce à une substance appelée neurotransmetteur.
De ce fait, les antidépresseurs IRS viennent agir sur les neurotransmetteurs, la sérotonine ou encore la noradrénaline, etc. Et pour pallier cette insuffisance, les antidépresseurs permettent d’augmenter les taux de ces substances chimiques, permettant ainsi une transmission plus efficace des messages entre deux cellules nerveuses. Grâce à un traitement médicamenteux, le sujet dépressif récupère petit à petit un fonctionnement cérébral et émotionnel correct. À noter que le patient sentira une amélioration environ quatre semaines après le début du traitement médicamenteux.
Une chose à ne pas oublier, c’est que le fonctionnement cérébral varie d’une personne à l’autre. Seul un médecin pourra vous prescrire les antidépresseurs qui vous conviennent en fonction de vos symptômes et de leur intensité