Alors, comment entrainons-nous notre cerveau à haïr notre corps ?
Se regarder dans le miroir et énumérer tous les petits défauts que nous voyons, tel est fait le quotidien de bon nombre d’entre nous. Beaucoup de personnes ne croient pas vraiment celles qui leur disent qu’elles les trouvent bien, belles voire géniales telles qu’elles sont. Elles sont obstinées et autorisent les pensées négatives à propos de leur apparence dicter leur façon d’agir et de vivre. Bien souvent, nos choix sur la manière de nous habiller, de nous comporter et de poursuivre certaines relations et carrières sont guidés par l’image que nous avons de nous-mêmes. Nous refusons de nous confronter à la réalité. Nous oublions que l’être ne peut dominer l’avoir. En effet, notre physique ne peut impacter sur nos compétences, notre potentiel, etc.
Combien d’entre nous n’ont de cesse dit des choses telles que : « Mo vent pe sorti, mo bisin ale kas li », « Ayo, guet mo lebra couma pe apendan », etc. Dès qu’on remarque une partie du corps qui tremblote ou qui gigote, c’est un appel à une remise en forme. Or, le message que nous voulons faire passer, inconsciemment, c’est de vouloir être différent. Ce ventre qui pendouille ou ce double menton vous dégoûte. C’est pourtant votre corps, et vous devez bien vous y faire. D’ailleurs, ils sont nombreux ceux qui s’aiment tels qu’ils sont. Si nous avons du mal à accepter notre corps, c’est parce que nous nous persuadons qu’il n’est pas beau à voir.
Nous n’avons jamais une pensée positive ou un mot gentil à son égard. Et plus nous entendons et disons des choses négatives à propos de notre corps, plus nous sommes appelés à le haïr. Vous devez toutefois retenir que le réel problème, ce n’est pas votre corps, mais votre cerveau. Vous l’avez entrainé à traduire une image particulière de vous. En étant obsédé à propos des parties du corps que vous voulez changer, vous vous éloignez souvent de ce petit détail.
Comment le cerveau réagit-il ?
Votre cerveau forme perpétuellement une image fondée sur tous les indices et toutes les informations qu’il reçoit à travers vos sentiments et vos sens. Les hormones, qui répondent à vos états émotionnels et mentaux, influencent cette image. À titre d’exemple, juste après avoir fait l’amour, alors que vous êtes allongé, l’ocytocine et la dopamine qui ont été stimulées par le cerveau vous renvoient une image séduisante et attirante de votre partenaire. Vous le trouvez soudainement plus beau que d’habitude…
Autre cas de figure, la rupture. Vous apprenez que votre ex sort désormais avec une fille super belle. Vite, vous décidez de l’espionner pour en avoir le cœur net. En fouillant sur sa page Facebook par exemple, vous tombez sur une photo d’elle. Et votre cerveau va changer son image de telle manière, qu’à vos yeux, elle n’aura rien à envier. Votre esprit trouve des indices pour confirmer qu’elle ressemble à une nana coincée et stupide qui ne serait pas si jolie sans tout ce maquillage. En revanche, si vous rencontrez cette même personne dans d’autres circonstances, votre cerveau vous aurait envoyé une autre image d’elle. Vous l’aurez alors peut-être trouvé mignonne et attirante, voire irrésistible.
Vous l’aurez compris, le cerveau utilise sans cesse les indices dans le contexte et également les sentiments que vous éprouvez à propos de telle ou telle chose pour former une image de ce que vous voyez.
Ce que nous voyons quand nous nous regardons dans le miroir
La majorité des femmes se sont inconsciemment entrainées à chercher et à trouver tous les défauts de leur corps et de leur visage. Au cours des années, plus particulièrement les années formatives durant la puberté, beaucoup de femmes vont se regarder dans le miroir et se plaindre. À force, ce sera un rituel tellement automatique de haine de soi, une habitude si engrangée, que les yeux vont inévitablement se poser sur ces défauts à chaque fois qu’elles voient leur reflet.
Par ailleurs, nous avons entrainé cette compétence depuis si longtemps, et si souvent que des fois, nous avons du mal à voir ce que les autres trouvent beau ou sexy en nous. Si nous ne sommes pas d’accord avec les compliments qui nous sont faits, c’est parce que cela paraît juste évidemment faux.
Il est bon de comprendre que ce à quoi nous nous exerçons détermine les résultats que nous voyons. Nous nous sommes entrainés toute notre vie à de la mauvaise estime de soi et à avoir une mauvaise image de notre corps. Cela ne veut cependant pas dire que nous ne pouvons rien faire. Avec toute l’expérience que nous avons de notre cerveau, nous pouvons l’entrainer à avoir une meilleure image de nous.
Comment entrainer le cerveau à avoir une image positive de notre corps ?
1. Concentrez-vous sur le positif
Quand vous regardez votre visage ou votre corps dans le miroir, attardez-vous sur les choses que vous aimez à propos de vous-même. Dites des choses gentilles à leur propos et imaginez comment les autres les admirent également.
2. Embrassez l’image générale
Laissez vos yeux vagabonder légèrement à la surface de votre corps et de votre visage, sans s’arrêter ou penser à ce que vous n’aimez pas.
3. Impressionnez-vous
Apprenez une compétence ingénieuse, défoncez tout au travail, repoussez vos limites à la gym. Ce que c’est n’a pas d’importance, tout ce qui importe c’est le fait que vous pensez que c’est quelque chose d’impressionnant. Se concentrer sur ce que vous pouvez faire au lieu de ce à quoi vous ressemblez est une partie importante de la reprogrammation du cerveau.
4. Explorez votre corps
Prenez le temps d’observer les lignes et les courbes de votre corps. Imaginez ce qu’un amoureux doit voir quand il vous regarde. Admirez et explorez-vous depuis ce point de vue ou de n’importe quel autre angle qui vous permette de vous voir juste bien.
5. Arrêtez de vous comparer aux autres femmes
L’homme est un éternel insatisfait. Il veut toujours ce que son prochain a et l’envie. Cessez donc de vous comparer aux autres et considérez plutôt vos propres atouts et succès.
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