Karma est un terme provenant du Sanskrit (langue ancienne traditionnelle de l’hindouisme) Kr, signifiant : action, travail. Karma, en Sanskrit : Karman.
La notion de Karma n’est pas exclusivement issue des traditions du sous-continent indien mais procède d’une tradition beaucoup plus universelle et plus ancienne, puisque l’origine de ce concept à des racines multiples, agraires et astrologiques, en particulier de l’astrologie lunaire.
Qu’est-ce que le Karma ?
Le karma, désigne les obligations quasi impératives d’une cause dont nous ignorons la plupart du temps l’origine. Ce terme pour le plus grand nombre revêt un caractère inéluctable, une sorte de « fatum » incontournable !
On entend souvent : « il a un mauvais karma ou un bon karma …. », comme si ce concept relevait d’un tirage au sort, ou de la loterie ! Il n’y a pas de bon ou mauvais karma et quoiqu’il en soit le karma peut être géré pour éviter certaines conséquences désagréables ou améliorer d’une manière significative une situation.
Il convient avant tout de s’interroger sur l’origine de ce concept quasi universel, notion ayant germé sur un terreau fertile : celui des interrogations eschatologiques, entendez par là ce qui se produit après la disparition d’un individu, c’est-à-dire aux hypothèses de réincarnation, elles-mêmes conséquence de l’observation ancienne des processus agricoles.
Réincarnation & karma
Les mythes réincarnationistes étant la résultante de l’expérience agricole : la plante issue d’une graine produit elle-même avant sa disparition de nouvelles graines qui vont à terme « s’incarner » en plantes. L’observation de cette réalité a développé les mythes réincarnationistes en ce sens que l’âme, où ce qui en tenait lieu dans les époques anciennes, libérée par la mort, tend à s’attacher à un nouveau support, ceci indépendamment du processus de germination (la reproduction).
Ce concept quasi universel s’est développé dans de nombreuses civilisations (Méditerranée, Inde, Egypte, Amérique centrale, etc.).
Dans la plupart des traditions, l’âme est supposée avoir conservé les souvenirs et expériences d’une existence passée (une incarnation), elle doit donc en assumer les conséquences – un peu comme un compte en banque, qui est créditeur ou débiteur.
Ce qui a pour conséquence que l’âme doit payer sa, ou ses dettes ! Or le karma n’est pas le résultat, d’une comptabilité divine, il ne s’agit ni de punition, ni de récompense, mais d’une réalité d’équilibre qu’il convient de comprendre pour le maîtriser.
Le point de vue populaire simpliste de bon ou de mauvais karma, s’est cependant imposé progressivement depuis des millénaires dans la plupart des cultures, modifiant le concept d’origine beaucoup moins moralisateur. Dans l’Inde à l’origine de la pensée karmique on ne jugeait pas l’individu sur des notions moralisatrices, d’ailleurs plus tardives et résultant d’un processus religieux de récompenses et de punitions (plus marqué encore dans les appréciations de la religion catholique, bien, mal, péché, etc.). Le concept karmique à l’origine est une constatation des actes qu’ils soient positifs ou négatifs selon la situation – l’appréciation du karma est passé du plan social au plan religieux plus moralisateur dans un second temps.
Un acte dit négatif pouvant être positif dans une situation différente. Le karma de ce fait était assimilé, à un potentiel de « chances » pourrait-on dire, ou plus précisément de conditions à remplir pour harmoniser l’existence. Il y a donc deux aspects dans la proposition karmique actuelle ou se dégage un karma positif et un karma négatif !
La compréhension du processus karmique, n’ayant pas pour objectif la réussite, mais la réalisation de ce que nous sommes, l’épanouissement de notre véritable nature, de notre être intérieur. Le karma doit être ramené à sa réalité, c’est la loi universelle des actes et non un prêchi-prêcha moralisateur simpliste. Avec les démarches moralisatrices religieuses, on est passé du stade « naturel » au stade « judiciaire », puisque dans les époques anciennes il n’y avait pas de notions de péché, de mérite, de paradis ou d’enfer, comme le fait si bien remarquer Thierry Guignot dans son étude sur le karma en Inde.
Dans l’Inde, le concept moralisateur, conséquence d’une attitude religieuse restrictive est assez tardif. Il s’est manifesté avec la pénétration aryenne sous l’influence du zoroastrisme, qui est qu’on l’accepte ou non à la base de l’hindouisme. Pour l’inde ancienne (shivaïte), on définissait le karma comme une succession d’éléments comportementaux à assumer. C’est à partir du développement Bouddhique que les jugements moralisateurs s’établirent.
Avant ce développement de la pensée de Bouddha, il n’y avait pas à proprement parlé de « bon ou de mauvais » karma, mais des faits que l’on devait dépasser ou résoudre pour atteindre un équilibre harmonieux. Pour comprendre ce concept il convient de se départir d’un jugement judéo–chrétien (au demeurant fort respectable), qui en brouille la réalité profonde. On a trop tendance à analyser la réalité karmique comme un équilibre bancaire avec un compte créditeur ou débiteur !
Le karma selon l’astrologie
Dans la stricte réalité la notion de karma s’appuie sur l’astrologie et a priori de l’astrologie lunaire. L’analyse du karma en tant que processus individuel peut être appréciée par une évaluation astrologique et en particulier dans l’étude de l’astrologie lunaire qui constitue l’épine dorsale d’un thème individuel.
Nous vivons dans un monde sublunaire. Le Soleil envoie son énergie, qui est réfléchie et polarisée par la Lune, de surcroît notre satellite possède une grande importance sur le plan de l’attraction du fait de sa proximité.
La Lune a une influence considérable sur la plupart des processus énergétiques (climatologiques, physiques, organiques, hormonaux et psychiques) terrestres. Cette réalité a été observée depuis des millénaires et intégrée dans les civilisations indo-européennes et autres depuis l’antiquité.
On sait que la Lune possède une influence majeure au niveau des marées, de la montée de la sève dans les plantes du cycle féminin de la pousse des cheveux et des ongles mais également sur le psychisme des êtres humains (criminalité, hôpitaux psychiatriques etc.). L’influence lunaire se manifeste également dans les processus de cicatrisation et a fortiori lors des interventions chirurgicales.
Dans l’astrologie classique le cycle lunaire et ses différents aspects peut être considéré comme « l’épine dorsale » d’un thème individuel. Ce concept mérite de servir de fil conducteur selon une méthode rigoureuse d’une grande fiabilité.
Les nœuds lunaires
L’orbite lunaire qui évolue autour de la Terre recoupe régulièrement l’équateur céleste (le cercle zodiacal – Le cercle des constellations regroupant les signes classiques) en deux points. Ces deux points (fictifs) possèdent une influence considérable d’un point de vue astrologique, on les nomme : Tête et queue du dragon, ou nœud nord et nœud sud symbolisés par k, l, (Rahu et Kétu, dans la tradition de l’Inde).selon leurs emplacements dans les différents signes du zodiaque. Les influences peuvent être considérables, c’est sur ces deux points que s’appuie la notion de karma. On peut qualifier l’axe reliant la tête et la queue du dragon de « rails de l’existence ».
Dans la tradition astrologique de l’Inde, le nœud nord, ou tête du dragon k, se nomme Rahu (prononcer rahou) et le nœud sud l, se nomme Kétu (kétou). Ces deux points remarquables définissent les bases de l’astrologie karmique de la tradition indienne. On peut dire pour simplifier que le nœud nord définit les buts à atteindre ou à dépasser et le nœud sud exprime certaines difficultés ou obstacles (certains disent le karma négatif !)…. Mais il convient de ne pas généraliser les deux aspects étant interactifs.
C’est donc le positionnement de ces points dans le zodiaque qui vont nous offrir la possibilité de définir le karma individuel d’une personne. Dans le thème astrologique les nœuds lunaire sont généralement positionnés avec l’ensemble des planètes, ce qui en acilite l’interprètation. Dans la carte du ciel ci-dessous, le nœud Nord est situé dans le signe de la Vierge et le nœud sud se trouve en poisson, ce qui se traduit par : une sensibilité exacerbé, créativité artistique (dominant sensible) qui donne une dominante effective pour les musiciens écrivains ou peintres. Avec le nœud sud en poisson il y a un risque de n’être ni reconnu ni apprécié, mais en persistant et en précisant ce que l’on souhaite le destin peut tout vous accorder a condition de se dégagez d’une compassion un peu excessive. Il faut apprendre à dire non.
Les nœuds de la Lune évoluent tout au long de l’existence, mais ils reviennent périodiquement sur les positions d’origine (la position qu’ils occupaient au moment de la naissance). Cette périodicité est de 19 ans. Le retour des nœuds sur leurs positions d’origine se produisent donc a 19 ans, 38 ans, 57 ans, 76 ans et 95 ans, a l’issue de chacune de ces périodes ils peut se produire des séquences d’évènement qui « polarisent l’existence » de manière évolutive (changement, succession d’évènements, choix, etc…).Il convient donc de suivre à ces différentes périodes, dans la cadre de thèmes de révolutions soli-lunaire a ces moments précis de manière à envisager les séquences évènementielles qui se mettent en place, car les aspects planétaires évoluent également et le Karma aussi.
Une notion également importante dans le contexte karmique est celle du Dharma, une des bases de l’astrologie indienne.
Le nœud sud l (kétu), ou queue de dragon – en astrologie occidentale, exprime un aspect, sinon négatif, du moins, il met en évidence les faiblesses à vaincre ou à dépasser (les risques d’échecs). Le nœud nord k (Rahu), ou tête du dragon indique quant à lui les comportements à adopter et les solutions d’équilibre. L’acception de soi, la loi d’amour à mettre en application.
Le Dharma, entendez par là, la loi d’équilibre sert de référence aux analyses sur la situation « karmique ». De façon générale, dharma désigne donc l'ensemble des normes et lois, loi universelle, sociales, politiques, familiales, personnelles, naturelles ou cosmiques. Le Dharma n’intervient pas directement dans l’étude karmique d’un individu, il sert uniquement de point de comparaison par rapport aux réalités sociales et culturelles de la société dans laquelle se situe l’étude karmique de l’individu concerné.
Signification des emplacements des nœuds lunaires
Dans la carte du ciel d’un thème, la position de « Rahu » et « Kétu » dans les signes du zodiaque et les différents secteurs (Maisons) d’un thème vont permettre une mise en évidence du Karma d’un individu.
Les Maisons et la domification
Les maisons dans un thème astrologique renseignent sur les différents secteurs de notre existence : santé, réussite, personnalité etc., cet aspect particulier dans l’élaboration d’un thème de nomme domification (du latin domus : maison).
La position de ces deux points dans les signes va éclairer sur les aspects spécifiques de la tête et de la queue du dragon, alors que leurs positions dans les 12 maisons qui vont définir dans quelle spécificité elles s’appliquent : personnalité, vie familiale, santé, activités, etc. Alors que la position de ces points dans les signes donnera la nature karmique personnelle.
Pour résumer : Notre signe astrologique correspond au lieu zodiacal où se trouve le Soleil le jour de notre naissance, alors que le signe ascendant (maison 1) correspond au signe qui se trouve à l’horizon Est à l’heure et au lieu de notre naissance nous avons les plus souvent deux signes astrologiques distinctes qui président à notre existence, sauf si, notre heure de naissance coïncide avec le lever du Soleil, dans ce cas notre ascendant se trouve dans le signe ou le Soleil se lève. Signe du jour et ascendant sont identiques.
Il est relativement aisé de définir ces points importants dans un grand nombre d’applications astrologiques gratuites sur Internet. Il suffit de rentrer le jour, le lieu et l’heure de naissance pour obtenir une « carte du ciel » de naissance adaptée.
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