L’étude

La revue Scientific reports a publié une étude pilote réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Les chercheurs de l’INSERM ont divisé 73 personnes âgées de 65 ans en moyenne en deux groupes : un petit groupe de 6 experts en méditation et un grand groupe composé de 67 personnes n’ayant jamais médité. Pour complémenter leurs recherches et mieux comprendre les effets du vieillissement sur le cerveau, les chercheurs ont aussi analysé les cerveaux de 186 autres personnes.

Les résultats

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomographie par émission de positons (TEP) du cerveau ont démontré qu’il y avait deux différences significatives entre les cerveaux des méditants et des non-méditants : des différences au niveau du volume de la matière grise et du métabolisme du glucose. Normalement, avec le vieillissement, le volume cérébral et le métabolisme au glucose diminuent graduellement engendrant ainsi un déclin cognitif. Cette diminution (surtout lorsqu’elle est accompagnée de stress et de manque de sommeil) est un des principaux facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer. Chez les personnes qui ne pratiquent pas de méditation, cette diminution est plus rapide.

Comment la méditation ralentit-elle le vieillissement du cerveau ?

La méditation réduit le stress et l’anxiété et favorise un sommeil réparateur (qui, à son tour, permet au cerveau de se reposer et se régénérer). Dépendant du type de méditation que nous pratiquons, nous aiguisons aussi notre concentration et apprenons à nous libérer des émotions négatives telles que la colère. Le lâcher-prise qu’elle entraine prévient aussi le burn-out et la fatigue émotionnelle. Les méditants ayant participé à l’étude pratiquaient plusieurs techniques de méditation bouddhiste de diverses traditions comme le bouddhisme zen coréen, le bouddhisme tibétain et Vipassana. A travers cette étude, les chercheurs ont démontré que la pleine conscience et la compassion peuvent affecter les aspects de l'attention, des émotions et de la régulation du stress, ainsi que les facteurs connus pour avoir un impact sur le vieillissement cérébral.

Alors, si vous vous y mettiez dès maintenant ? N’oubliez pas que pour que la méditation soit bénéfique, il faut avoir une pratique régulière.